SOCIAL | Grève au Colruyt de HERVE
Comme annoncé pendant le week-end, le personnel du magasin Colruyt de Herve a débrayé lundi matin. Il réclame des mesures de sécurité supplémentaires à la suite du rebond de l’épidémie de nouveau coronavirus. Il n’est pas possible d’y faire ses courses.
Cette action fait écho à des mouvements similaires entrepris mi-juin dans deux magasins de la province de Liège (Chênée et Verviers). « La grève menée il y a quatre mois avait débouché sur des avancées partielles qui ne sont déjà plus d’actualité« , estime le syndicat, qui précise qu’il s’agit d’un mouvement lancé à l’initiative du personnel.
À l’origine de ce mouvement de grogne: des avantages accordés au personnel dans le cadre de la crise sanitaires et qui sont arrivés à terme en juin alors que l’épidémie reprend en Belgique. « Les demandes du personnel sont loin d’être excessives et n’ont guère changé depuis juin: prolongation des accords « Corona », soit l’augmentation de 4€ des chèques-repas et 30 minutes de récupération en plus par jour, ne pas autoriser les sacs dans le magasin pour limiter les risques de contamination« , explique Patrick Masson, premier secrétaire SETCa-Liège.
« Je tiens à insister sur cet aspect car, alors que les chiffres remontent partout à la hausse et que des mesures sont prises dans l’horeca, nous constatons un gros relâchement dans les magasins des grandes chaînes de la distribution alimentaire, et cela au-delà du cas particulier de Colruyt ».
Le personnel aimerait aussi une application de la convention collective de travail 104, qui permet aux plus de 45 ans de commencer à souffler un peu.
« Il y a un ras-le-bol général« , conclut Morgane Thomas, présente sur place, qui avertit: « Ce mouvement pourrait s’étendre à d’autres magasins ».
Avec BELGA